Paul Vidal de la Blache

Paul Marie Joseph Vidal de La Blache,

né le 22 janvier 1845 à Pézenas (Hérault) et mort le 5 avril 1918 à Tamaris-sur-Mer (Var), est un géographe français de renom.

Il est, avec son disciple Lucien Gallois, à l’initiative des Annales de géographie, socle du renouvellement de la géographie française à la fin du XIXe siècle.

Années de jeunesse et de formation

Fils d’Antoine Vidal de La Blache (1810-1876) et de Jeanne Marie Jaquette Bar née le 5 octobre 1815 à Bram, un professeur acharné à réussir qui obtient l’agrégation de lettres à sa onzième tentative (1854) et devient en 1864, inspecteur d’académie, Paul Vidal de La Blache, très brillant élève du lycée Charlemagne, entre en 1863 à l’École normale supérieure à l’âge de 18 ans.

En 1866, il est reçu premier à l’agrégation d’histoire et géographie puis, il est professeur suppléant au lycée de Carcassonne en 1866-18671. Nommé à l’École française d’Athènes de 1867 à 1870, il profite de cette affectation pour voyager dans le bassin méditerranéen : en Italie, en Palestine ou encore en Égypte, où il assiste, enthousiaste, à l’inauguration du canal de Suez en 1869.

Un historien devenu géographe 6 C’est en parcourant la Grèce et en essayant d’y comprendre le poids des lieux sur le destin des civilisations, que Vidal de La Blache découvre lui-même sa voide géographe.

De retour en France, il enseigne notamment à Angers. Il se marie en 1870 avec Laure Mondot – avec laquelle il aura cinq enfants dont deux seulement lui survivront.

Il devient docteur ès lettres également en 1870 et il prépare une thèse d’histoire antique1. Se trouvant pour cela à Paris au début de 1871 lors de la Commune, il passe de Paris à Versailles le 22 avril, doté d’un faux passeport brésilien, avec pour préoccupation essentielle de pouvoir la faire imprimer.

Il la présente en 1872, en Sorbonne, puis la publie sous le titre Hérode Atticus. Étude critique sur sa vie. Cette thèse prélude à une réorientation de son parcours vers une discipline universitaire encore secondaire en France, mais qui va connaître sous son magistère un développement considérable, la géographie. …//… Naturaliste, monographe, morphologue, littéraire et didactique, la géographie classique connaît, avec la révolution des années 1960 et 1970 et la montée des études urbaines, industrielles ou géopolitiques, un renouvellement rapide par sa radicale transformation en science sociale, qui conduit à redécouvrir le Contemporain anti-institutionnel de Vidal de La Blache, Élisée Reclus.

Vidal-Lablache reste aujourd’hui très présent dans l’imaginaire collectif français à travers la collection de cartes murales scolaires qu’il dirigea à la librairie Armand Colin.

L’éditeur conserva le nom de Vidal-Lablache sur toutes les cartes parues jusque dans les années 1960.

Ces cartes étant présentes dans pratiquement toutes les écoles de France, elles ont contribué à asseoir la notoriété posthume de Vidal-Lablache dans le grand public et constituent un « lieu de mémoire ». (Wikipedia)

ARTICLE MIDI LIBRE 31 Janvier 2021

« Les élèves de l’école primaire Jacques-Prévert, du collège Jean-Bène et du lycée Jean-Moulin ne se doutent pas tous de l’importance qu’a pu avoir, dans l’enseignement de la géographie, le personnage qui a donné son nom à l’avenue qui borde leurs établissements.

Né à Pézenas en 1845, Paul Vidal de la Blache a rapidement quitté la cité pour suivre son père enseignant. Il est devenu un brillant élève du lycée Charlemagne à Paris et, agrégation d’histoire géographie obtenue, dont il fut reçu premier, il enseigna à Carcassonne.

Il est devenu un réformateur en modernisant la formation scolaire et a initié la géographie humaine.

Il est l’inventeur des cartes de géographie que jadis on accrochait dans les classes pour enseigner, d’une manière attractive, cette discipline. Mais cet emblème de la matière a disparu depuis longtemps pour être remplacé par des documents plus modernes.

Cependant, les plus anciens se souviennent de ces cartes difficilement maniables par leur lourdeur mais qui montraient bien les différents aspects de la géographie. Ces cartes permettaient de décrire les paysages et les organisations territoriales donnant une importance à la comparaison entre les phénomènes naturels et les phénomènes humains. Ses théories débouchèrent sur une ouverture à la géopolitique.

La crise environnementale réactualise l’approche des interactions société-nature dont il a été un promoteur.

Paul Vidal de la Blache fut un grand voyageur, une sorte de citoyen du monde. Nommé à l’École française d’Athènes, il en profita pour voyager dans tout le bassin méditerranéen, en Italie, en Palestine et en Égypte où, en 1869, il assiste à l’inauguration du canal de Suez.

Cet historien devenu géographe a compris, en Grèce, l’influence des lieux sur le destin des civilisations et donné ainsi un développement considérable à la géographie qui devient, par là même, une importante discipline universitaire séparée à sa demande de l’histoire.

Après la guerre de 1914-1918, ses travaux débouchèrent sur une nouvelle carte de l’Europe politique. Passionné des aspects humains et politiques, son travail le classe dans une vision plutôt narrative et avare de chiffres. Ses projections le porteraient, dans une vue des régions françaises, vers un monde moins étatique, moins centralisé. Ses grandes idées trouvèrent leur raison d’être dans les années 1960-1970 avec les études urbaines et la transformation de cette discipline en science sociale.

Paul Vidal de la Blache restera toujours présent dans l’imaginaire à travers la collection des cartes murales scolaires éditées par la librairie Armand Colin.

Danièle Azemar, conseillère régionale, qui a officié comme proviseur, rappelait, dernièrement, que le lycée Jean-Moulin avait dans ses archives une collection de ces cartes qu’elle avait mise à disposition de l’association Vidal de la Blache pour les exposer. »
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ANNIVERSAIRE L’Ami de Pézenas – Mars 2018 p 22

Le célèbre géographe Paul Vidal de La Blache, fondateur de l’Ecole française de Géopraghie, est décédé il y a 100 ans cette année.

Il était né à Pézenas où son père avait été nommé régent de Rhétorique au collège, le 22 janvier 1845.

En 1995, grâce aux Amis de Pézenas et en présence de membres de sa famille, divers événements et cérémonies avaient célébré le 150e anniversaire de sa naissance, notamment l’inauguration du col Vidal de La Blache, au dessus du domaine Saint-Jean de Bébian.

On peut trouver sur le cadastre et sur la carte IGN la trace de ce col qui est sans doute le plus bas de France !