Photothèque

Fonds photographique BONNAFOUS

Un travail de fourmi pour la mise au jour d’un méli-mélo dormant !

par Véronique Huyghe

article paru inextenso dans le Bulletin ADP Décembre 2022 N°103 p20-21

Christine Lopez travaille sur les archives Bonnafous. Ce fonds a été donné aux Amis de Pézenas par M. Jean Bonnafous, photographe à Pézenas pendant plus de 50 ans, et son épouse, en 1977. La plupart des photos sont de Jean Bonnafous ainsi que certaines plus anciennes.

Véronique Huyghe : Pourquoi et dans quel cadre travailles-tu pour les Amis de Pézenas ?

Christine Lopez : Je suis née, ai vécu jusqu’à vingt ans à Pézenas et suis très attachée à la
ville. Mon employeur, la BNP Paribas, m’a offert la possibilité de réaliser un mécénat de compétences dans une association pour mes deux dernières années de vie active. Compte tenu de mon désir de revenir à Pézenas et de mes compétences, André Gourou, Myriam Sirventon et Francis Médina m’ont proposé de travailler sur le fonds Bonnafous composé de onze mille photographies.

VH : Quel est ton travail actuel sur cette collection ?

CL : Au deuxième étage du musée, j’ai découvert soixante-douze boîtes d’archives et une certaine quantité de photographies entassées. Les boîtes sont identifiées par thème mais il ne correspond pas forcément au contenu, loin de là ! J’ai commencé en janvier 2022, emprunte quelques boîtes, les organise par thème avec une arborescence : la ville, ses alentours, les cérémonies, les réunions, la politique, le scolaire, le Poulain, le sport, le rugby… À l’intérieur d’un thème, j’essaye de retrouver une date ou observe bien la photo pour imaginer le moment de la prise de vue afin de les classer par ordre chronologique. Je cherche d’éventuels tirages multiples et réalise une protection temporaire. Il faudra organiser le fonds, numéroter les photos afin d’en connaître les emprunts, ce qui n’est pas le cas actuellement. Au 15 octobre, des onze mille photos, 80 % sont identifiées !

VH : Quelles sont les étapes à venir ?

CL : Une fois toutes les photos classées, il faudra passer à la phase de numérisation et numérotation.
Ensuite, il faudra faire appel à des référents, des témoins pour documenter les photographies : dates
précises, personnes présentes, occasion particulière… Puis, protéger les originaux, dans des boîtes qui ne craignent ni l’eau, ni le feu, ni l’acidité. Et surtout, faire vivre ce fonds qui est le témoin de notre histoire, de notre culture, c’est une grande richesse !

Merci Christine et bonne continuation !

Véronique Huyghe