Sélectionner une page

Collections

Si vous voulez vous informer sur les plus importantes collections de part le monde…un site remarquable sur l’Art, les Musées et les collections

 Collections, Institut culturel Google …Musées …de part le monde

Mais à Pézenas

Les collections présentées sont en relation avec l’histoire de la Ville de Pézenas.

Le thème des collections :
Art religieux (Éléments de boiseries, quelques statues : Christ, ex-voto et des petites reliques) ;
Arts décoratifs : Céramique, Mobilier, Textiles ;
Arts du spectacle : Théâtre et Opéra (Miniatures de Molière) ;
Beaux-Arts : Dessin, Estampe et Affiche, Peinture, Sculpture ;
Collections militaires : Armes ;
Ouvrages de bibliophilie, Partitions ;
Ethnologie : Costume, Habitat, Métiers et Outils, Pratiques religieuses et collectives ;
Histoire : Histoire locale et régionale ;
Musique : Souvenirs de compositeurs et interprètes ; Sciences de la nature :
Géologie, Malacologie, Minéralogie, Paléontologie

 

Historique de l’Hôtel de la Comtesse Saint Germain

L’Hôtel de Saint Germain est une demeure chargée d’histoire.

Texte de Laure Gigou

Le XIXè siècle nous laisse, après un remaniement profond, le cadre idéal pour créer un musée piscénois, idée lancée dès 1898 par
Coquelin Cadet, sociétaire de la Comédie Française et Albert Paul Alliès , entreprenant animateur de Pézenas
L’hôtel de la Comtesse de Saint-Germain a été donné à la Ville de Pézenas en 1934 par François de Vulliod, exécuteur testamentaire, à condition que l’association Les Amis de Pézenas gèrent et administrent le musée
La donation fut confirmée en 1942 dans une période difficile pour l’installation du musée.
Il fallait beaucoup d’adresse et de persévérance pour mettre en place les collections, ce que fit l’Association Les Amis de Pézenas

Depuis le musée ne cesse de prospérer grâce à la passion des Piscénois et de généreux mécènes soucieux de l’enrichir par leurs
dons et leur travail
L’immeuble fut vraisemblablement construit au XVIème siècle. les fenêtres à meneau du dernier étage en sont le témoignage
La facade et l’intérieur ontété remaniés par la suite et les principaux décors datent de la moitié du XIX ème siècle .
Le hall avec le grand escalier , la verrière au plafond et les lambris sont caractétistiques de cette époque.

 

LES RICHES PIECES D’APPARAT

sont décorées à la mode du temps et abritent de splendides tapisseries, réalisées au XVIIe siècle par les ateliers d’Aubusson, d’après des cartons de Lebrun.

Elles retracent les hauts faits guerriers d’Alexandre Le Grand, que l’on retrouve sculptés sur les grandes armoires de style languedocien du grand hall.


Cette suite présente

les Reines de Perse aux pieds d’Alexandre
le Grand , l’entrée triomphale d’Alexandre dans Babylone,
Alexandre et Purus blessé,
Alexandre à la bataille d’Arbelle,
Alexandre domptant Bucéphale

–  Un riche mobilier des XVIIe et XVIIIe siècle avec de magnifiques «cabinets» Louis XIII,

des sièges, des fauteuils, des canapés, des bureaux et des coffres, retraçant à grands traits l’histoire du mobilier régional du XVIe siècle à la fin du XVIIe siècle.
Parmi les meubles les plus originaux présentés dans le grand hall,
figurent les armoires du XVIIème siècle, meubles d’origine provençale selon les uns, languedociennes selon les autres

Cabinet Louis XIII

Les actes notariés de Pézenas mentionnent des « cabinets » qui correspondent à ces armoires sculptées d’inspiration Renaissance.

Pour les façades de ces meubles, on a utilisé divers arbres fruitiers, le noyer, le poirier, le buis, le mûrier, le merisier, le pommier que les vers respectent. pour les fonds, les plus belles essences de pin, font penser que ces armoires ont été confectionnées localement.

Il semble que les modèles de ces cabinets soient assez classiques.

Chaque menuisier devait avoir soit des croquis, soit réellement des coffres déjà confectionnées sur lesquels s’adaptaient des vantaux sculptés de scènes choisies par les clients .

La décoration des vantaux de chaque porte était répartie en deux registres séparés par un panneau central plus étroit ou en six registres.

Il apparait que le répertoire décoratif de ces meubles peut comporter quatre grands ensembles :

 

Le premier concernant les armoires à figuration biblique, évangélique ou mythologique n’est pas représenté à Pézenas.

Le deuxième registre dit « armoire aux cavaliers » est parfaitement illustré par un spécimen provenant du collège des Oratoriens fondé dans cette ville en 1597

L’armoire aux cavaliers est un exemplaire original qui mérite une attention soutenue.

En général, ce répertoire iconographique transmis par l’intermédiaire de gravures, représenté sur d’autres armoires bien connues comportait quatre cavaliers, conquérants :

Cyrus, Alexandre, Nimus et Jules César.

L’armoire de Pézenas n’illustre que deux de ces personnages repris deux fois en opposition

Alexandre qui symbolise l’Empire Macédonnien, et Jules César qui patronne l’Empire Romain

Le troisième registre correspond aux « armoires aux quatre saisons ».

Un exemplaire remarquable provient de l’Hôtel Dieu de Pézenas.

C’est une armoire en bois naturel sculpté, sans fronton, surmontée d’un aigle chargé d’une guirlande de fruits. dans les panneaux supérieurs, quatre personnages symbolisent les saisons.

Le premier personnage est un adolescent représentant le printemps: peut-être Apollon; puis une jeune femme tenant des épis: Cérès ou Déméter, pour l’été, un homme mûr à la pampre de vigne : Bacchus, pour l’automne ; et enfin un vieillard portant un pot à feu symbolisant l’hiver .

– Le quatrième style de cabinet sculpté à douze panneaux de décoration florale

C’est une oeuvre plus tardive que les autres abatardie fin XVIIème siècle

 

 

 

On peut également y admirer :

–  Des œuvres d’art :

sculptures, peintures, aquarelles, dessins, gouaches, pastels,

gravures et huiles des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.

Une salle est consacrée à une très belle collection de faïences du XVIIIe,

avec des échantillons remarquables des faïenceries

de Moustier, Montpellier, Marseille et autres lieux.

Apollon et les Muses Nicolas Bertin (1668-1736)

On notera aussi un tableau sur bois de Nicolas Bertin, peintre français du XVIIIe siècle, représentant Apollon et les Muses

provenant des anciennes collections des princes de Conti

ainsi que des tableaux de Pillement.

Cet ensemble d’arts décoratifs, légué par François de Vulliod, devenu musée municipal en 1942, classé aujourd’hui « Musée de France, qui fut enrichi par diverses donations, en particulier celle du docteur Bastard, médecin collectionneur du début du XXe siècle, est marqué par l’empreinte du moliérisme.

Impulsé par Albert Paul Allies en 1893, mais amorcé par la ville dès 1836, ce mouvement s’est développé autour de Molière et de son œuvre, à la recherche de ses sources d’inspiration provinciales.

Molière au Musée de Pézenas  !

Le Musée possède différents objets qui se rapportent au séjour de Molière à Pézenas,

notamment un curieux médaillon peint à l’huile représentant

Molière en Saint Jean Baptiste tenant un exemplaire du  «Dom Juan» dans sa main.

 

Molière en saint-Jean-Baptiste tenant un exemplaire de Dom Juan -École française du 17ème siècle

 

Mais la pièce la plus prestigieuse, récemment acquise grâce à une souscription publique lancée en 2007 par l’Association des Amis de Pézenas  et la Fondation du patrimoine, est le fameux fauteuil « observatoire » de Molière.

Molière venait s’y asseoir lorsqu’il rendait visite à son ami le barbier Gély à Pézenas, en 1650, 165., 1655 et 1656.

A travers les anecdotes, la tradition rapporte comment il y observait les caractères de ses contemporains qu’il devait ensuite transposer dans les personnages de ses pièces .

Le 4 juin 2009 , le fauteuil qui n’avait plus paru depuis les fêtes de Molière de 1893 et 1897, est revenu  à Pézenas pour se fixer définitivement au Musée de Vulliod Saint Germain.

Pour mémoire, en effet deux fauteuils encadrent la vie de Molière, homme de théâtre. Le dernier, dans lequel il donna la quatrième représentation du « Malade imaginaire », à l’issue de laquelle il trouva la mort, est le plus connu. Il figure comme une relique, sous une chasse de verre, dans le Foyer de la Comédie française, à Paris. Mais il en est un second, connu seulement par quelques uns aujourd’hui, et pourtant vénéré par les moliéristes du XIXe siècle ; il se rattache à un Molière itinérant, courant la province, aux débuts de sa carrière de comédien et d’auteur dramatique : le fauteuil du barbier de Pézenas. »

 

Voir le site du Ministère de la culture

Bientôt ici le point sur les collections du Musée et en particulier un inventaire des costumes est en cours de réalisation

 

A propos de Jean-François LEPINE

Don de l’orgue en table de Jean-François LEPINE

article d’Alain Sirventon  paru in extenso dans le BUlletinADP Mars 2023 N°104 p 19

 

 

Jean-François L’Epine, célèbre facteur d’orgues, est né à Toulouse le 19 juillet 1732. Issu d’une famille de facteurs d’orgues originaire de Picardie, il s’établit à Pézenas en 1757 à l’occasion de
la construction de l’orgue de la collégiale Saint-Jean
dans laquelle il se mariera en 1759 avec une
piscénoise, Gabrielle Panier. Il décèdera dans cette
même ville le 30 juillet 1817 dans sa maison située rue de Béziers, aujourd’hui 20 rueAnatole-France. Depuis lors, bon nombre de ses descendants ont habité ou
habitent toujours à Pézenas ou dans ses environs immédiats. Dernièrement, ces derniers ont fait don à notre association d’un orgue en table, petit instrument
de salon construit par Jean-François L’Epine pour son propre usage ou celui de sa famille, conservé au château « Le Parc » qui devint par la suite au cours du
XIXe siècle, la maison des champs de la famille.
Les Amis de Pézenas souhaiteraient faire restaurer cet instrument, d’autant plus intéressant qu’il existe dans le fonds L’Epine déposé par les descendants
aux Archives départementales Pierres vives à Montpellier, un manuscrit de Jean-François L’Epine intitulé « manière de faire des orgues en table », décrivant techniquement son propre instrument.

Pour cela, l’association envisage d’ouvrir, avec l’aide de la Fondation du patrimoine, une souscription publique sous le haut patronage d’organistes de renommée internationale.

Dès cet été, il est également envisagé au musée de Vulliod-Saint-Germain, une petite exposition autour de la présentation de cet instrument à restaurer qui
sera donc visible par le grand public.
Nous adressons tous nos remerciements à la famille L’Epine pour ce don généreux d’un élément du patrimoine local qui ainsi restera dans la cité où il a été construit il y a plus de 250 ans par ce grand facteur d’orgues.
Pour plus de renseignements sur Jean-François L’Epine et son oeuvre, nous vous renvoyons à divers ouvrages fort intéressants et très documentés :

– Jean-François L’Epine, facteur d’orgues (1732- 1817), de Henri Vidal, actes du XLVIIIe Congrès de la Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon, organisé à Pézenas les 10 et 11 mai 1975, par Les Amis de Pézenas, Imprimerie Déhan, Montpellier 1976.

– Jean-François L’Epine, facteur d’orgues languedocien, de Jean-Louis Bergnes, Société de musicologie du Languedoc, Béziers 1983.

– Le Grand orgue de la collégiale Saint-Jean, de Daniel Birouste, Jean-Pierre Decavèle, Michel Mazet, Jean Nougaret et Louis Sezer, Les Amis de Pézenas, Domens Imprimeur-Editeur, Pézenas 1996.

Alain Sirventon