Orgues St Jean
L’Orgue de la Collégiale Saint-Jean
Construit en 1757-1759 par le piscénois Jean-François L’EPINE et restauré en 1853 par Aristide CAVAILLÉ-COLL,
l’instrument est doté d’un buffet magnifique, de style Louis XV,
classé monument historique en 1907, restauré en 1994. par Daniel Birouste.
Tel qu’il sonnait à ses heures de gloire , Le grand orgue de la Collégiale Saint-Jean fut construit de 1757 à 1759 par un jeune facteur d’orgue Jean-François L’Epine, soutenu par l’expert Dom Bedos de Celles. Par son mariage, L’Epine fit souche à Pézenas où ses descendants vivent toujours. De son instrument on peut admirer le buffet de style Louis XV, de couleur bleu céleste et doré, classé monument historique en 1907. Au XIXe siècle, il fut l’objet d’importantes restaurations par Auguste Zeiger de Lyon en 1843, puis dix ans après, par Aristide Cavaillé-Coll, facteur d’orgue à Paris. Du travail de ce dernier il reste l’essentiel : la composition, 3 claviers manuels, un pédalier, tout le récit, le grand plein jeu, la plupart des anches du grand-orgue et de pédale. (38 jeux environ 2300 tuyaux)
Enfin de 1990 à 1996, l’Etat confia une nouvelle et dernière restauration à Daniel Birouste, facteur à Plaisance-du-Gers. Le buffet retrouva alors son aspect d’origine et la balustrade sa polychromie. Pour sa partie instrumentale, l’orgue se retrouve aujourd’hui tel qu’il sonnait en 1853, à ses heures de gloire. L’instrument est entretenu par le facteur d’orgues Charles Emmanuel Sarelot, Manufacture Languedocienne des Grandes Orgues à Lodève
A lire : « Le grand Orgue de la collégiale Saint-Jean » édité par « Les Amis de Pézenas ». Prix : 12,20 €
Les organistes titulaires du grand orgue de la collégiale Saint-Jean
Vincent ALIBERT ( ?-1805), Henry SAUVAGNAC (1814-1841), Jean-Baptiste JONNET ( ?-1845), Jean GAST (1845-1851), Emile SCHLUTY (1851-1866), PERILHOU fils (1866-1870), Louis (dit Henry) JONNET fils (1870-1914), Henriette JONNET (1914-1921), Henri CAROL ( ?1934-1937 ?), AméBATTESTI ( ?), Geneviève BERTEINA (1944-2003), Michel MAZET (1990- ), Isabelle LANGE co-titulaire après deux années de suppléance (2018- ). Organistes suppléants : Pierre NICOLAS, Pierre-Alexandre BONNET , Thibault CAIZERGUES (2016- ), Maxime BUATIER (2020- )
LES TRAVAUX REALISES SUR L’ORGUE
VOIR ARTICLE in extenso PARU DANS BULLETIN L’AMI DE PEZENAS N°91 – DECEMBRE 2019 SUR LES TRAVAUX
ADP Bulletin 91 Décembre 2019 p13-14 Travaux à l’Orgue de la Collégiale par Michel Mazet
Ce n’est pas d’un malade imaginaire dont ces lignes vont vous entretenir. Car le vénérable orgue de la collégiale Saint-Jean souffrait réellement d’une insuffisance respiratoire chronique : en effet, d’innombrables fuites d’air en limitaient sensiblement les capacités physiques. Mais il n’y avait pas que cela : le malade supporte divers maux liés à son âge… Rappelons-nousLe 28 janvier 1996, après plus de cinq années de démontage, avait lieu la messe d’inauguration des orgues restaurées par Daniel Birouste, sous la présidence du père Henri Cavailles. Le choeur de plain-chant baroque avait ponctué la cérémonie de plusieurs pièces tirées des grands livres locaux. Plus de 20 ans sont passés depuis ce mémorable chantier « Monument Historique », mené sous la direction de Jean-Pierre Decavèle, ingénieur-conseil, et des travaux importants étaient devenus indispensables, car deux entretiens annuels ne peuvent remédier aux dégradations du temps…/…
…/.. Guérison ou rémission ?
Ce n’est pas pour autant qu’il n’y a plus à s’inquiéter de l’état de l’orgue. Car seuls les travaux les plus urgents ont été réalisés. Pas mal d’imperfections demeurent et devront être corrigées. Ainsi, le pied du plus grand tuyau de l’orgue (Fa# 1 de la montre de 16 pieds du Grand-orgue) s’est affaissé par son propre poids, pinçant sa base, de sorte que l’air ne passe presque plus et occasionne en outre un bruit parasite. Le facteur d’orgues a relevé également que la rigidité de la barre d’accouplement du Positif était insuffisante, limitant l’accroche des notes du milieu du clavier. Les ravages des vrillettes sont également une cause de forte inquiétude ; les dégâts causés par leur infestation ont été également relevés sur une partie des stalles et le lutrin du choeur. La position très élevée de l’orgue, sous la voûte, le rend très sensible aux variations thermiques et hygrométriques. Si plus de la moitié des vitraux ont été restaurés en 1996 par les Ateliers Méditerranéens du Vitrail, de nombreuses petites pièces de verre manquent dans les grandes baies Nord de la nef et dans le très beau vitrail de Marie-Madeleine. Et le souffle de l’Esprit n’est pas le seul à passer dès qu’un « choeur » s’ouvre… En bref, il y a encore du pain sur la planche pour l’un des plus beaux orgues d’Occitanie ! Michel Mazet