Sélectionner une page

Agriculture

Histoire de la culture céréalière à Pézenas

Evolution économique et sociale d’une ville à travers les siècles

par Amandine Amerdeil

Pézenas, une ville au riche patrimoine historique, offre à ses visiteurs bien plus que ses ruelles et ses façades anciennes. En déambulant dans ses rues, les traces d’une activité économique et artisanale florissante, parfois étroitement liée à la culture du blé, sont encore visibles. Les noms de certaines rues témoignent de l’importance des artisans et commerçants dans la vie piscénoise. La place Gambetta, autrefois connue sous le nom de Place du Marché au Bled, rappelle combien le blé et les autres céréales étaient essentiels à la subsistance et à la prospérité de la ville et ont façonné l’économie ainsi que la société de Pézenas.

La présence du blé dans la ville de Pézenas
Aujourd’hui, en flânant dans Pézenas, il est encore possible de voir ou apercevoir des lieux aux noms
évocateurs et parfois liés au blé et sa culture. Les rues étroites, situées autour des anciennes halles, abritaient les boutiques des artisans et marchands. Elles reflètent le riche passé de Pézenas et rappellent une activité professionnelle autrefois essentielle à la vie économique locale. En exemple, la rue Four de la ville fait référence au four banal mis à la disposition des habitants par un seigneur qui percevait une redevance lors de son utilisation../…

article paru in extenso dansle Bulletin Les AMIS DE PEZENAS ADP 110 Septemre 2024 p15-18

Contexte agro-alimentaire en pays piscénois du XIIIème au XVème siècle en particulier

 

Quatre questions posées à André NOS, président des Amis de Montagnac

Entretien réalisé par Claude Alranq et Cyril Feybesse le 15mai 2023 à Montagnac

C. A.-C.F. – Vous avez réalisé de nombreuses études sur le contexte agro-pastoral et alimentaire de la région de Pézenas-Montagnac du XIIIe au XVe siècle. Pouvez-vous nous en livrer quelques caractéristiques principales ?

A. N. – Le pays de Pézenas-Montagnac bénéficiait des bienfaits du fleuve Hérault, de la proximité de la mer et du soleil. Les cultures étaient centrées sur le blé, l’avoine et l’orge, raison pour laquelle le fleuve est bordé de moulins de grandes capacités. Bien présente, la culture de l’olivier persistera jusqu’au XIXe siècle et justifie l’existence de nombreux moulins à huile tout au long des rivières dans chaque village, même aux endroits qui nous paraissent aujourd’hui sans eau. La culture de la vigne, la production de raisin et de vin étaient alors considérées comme un luxe et détrônera l’olivier à partir des années 1850. Jusqu’au
XIXe siècle, le pays de Pézenas-Montagnac était un haut lieu d’élevage de moutons présents dans chaque « campagne » et jusqu’au coeur des villages. Tous les ans se produisait une transhumance vers la montagne (Lozère), qui empruntait des drailles qui guident les bergers dans leur long déplacement en empruntant le chemin le plus direct. On comptait localement jusqu’à 4 000 à 5 000 têtes de bétail auquel il faut ajouter de nombreux troupeaux qui transitaient par là. Il en découlait toute une économie autour de la peau et de la laine. La Peyne était d’ailleurs un outil de tanneries. À Montagnac, l’ancienne rue « Couroiterie » renfermait des cuves où l’on trempait lespeaux à traiter. Il y avait, pour agrémenter l’alimentation locale, des routes prévues à cet effet entre le bas et le haut Languedoc comme la route du sel par exemple qui en retour pouvait enrichir le potentiel alimentai

article paru in extenso dans le Bulletin Les Amis de Pézenas ADP 110 SEPTEMBRE 2024 p19-20