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Henry Jonnet

Henry Jonnet maître de musique, organiste, compositeur (1852-1927)

 

Jocelyne Fabre, née Tarrillon, son arrière petite fille vient de nous confier quelques documents relatifs à ce musicien remarquable, né le 18 février 1852 à Pézenas, fils de Marie Françoise Monjeaux, modiste et de Jean Baptiste Jonnet, musicien.

Au début des années 1840, son père, Jean Baptiste, avait quitté son village natal : Hartmanswiller en Alsace, pour suivre son maître Augustin Zeiger, originaire de ce même village, appelé à restaurer les orgues de la collégiale Saint Jean de Pézenas.
Il se fixait alors dans notre ville et devenait l’organiste titulaire de ces dernières jusqu’en 1845. Il demeurait maître de musique avant de décéder en 1882.

En 1870, à l’âge de 18 ans, Henry lui succédait et devait remplir cette fonction pendant plus de quarante ans, jusqu’à la Grande Guerre, qui, en 1917 lui enlevait Jean, son troisième enfant.

Il composait à sa mémoire trois Chants séraphiques dont l’un à Notre Dame des Sept Douleurs avec paraphrases poétiques de l’abbé Mauri, chanoine de la collégiale.

Il se livrait aux orgues à de brillantes improvisations et composait de nombreuses œuvres dont une Marche triomphale de Jeanne d’Arc , qui lui valut le premier prix du concours de l’Alliance littéraire et musicale de Toulouse, en 1889.

Des œuvres religieuses, certes, comme plusieurs Ave Maria, trois O Salutaris, un Ecce panis et une Cantate à la bienheureuse Louise de Marillac, en hommage respectueux à Sœur Vente, Supérieure de l’hospice de Pézenas, mais aussi une infinité d’ oeuvres profanes pour piano à une, deux ou quatre mains sur des poèmes de Georges Trézic, de Paul Pujol ou de l’abbé Marboeuf, des mélodies, des menuets, des tyroliennes, des barcarolles, des scottish, des polkas, des mazurkas et des valses de salon. Sans oublier les marches comme la marche des Gardes françaises, la marche hongroise et bien entendu une Marche alsacienne intitulée Erinnerung (Souvenir).

Henry Jonnet est aussi l’auteur de poésies languedociennes en dialecte piscénois qu’il publia en deux recueils sous le titre « Un pau de tout » à l’imprimerie Richard, éditeur du journal Le Languedocien en 1891.

Il fut ainsi un auteur prolixe dont l’œuvre mériterait d’être redécouverte par le public grâce à de nouveaux interprètes. Un appel est lancé à tous les musiciens , chanteurs et comédiens pour organiser un récital en son honneur.